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Je souhaite orienter une victime

Il se peut qu'en tant que professionnel-le, vous entriez en contact avec une victime de violences sexuelles. Cette page vous indique quand vous pouvez orienter une personne vers un Centre de Prise en charge de Violences Sexuelles et comment vous pouvez aider la victime.

Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles

Orienter une victime vers un Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles

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Dès qu'il est question d'une quelconque forme de violence sexuelle hands-on, c'est-à-dire une violence sexuelle impliquant un contact physique entre l'auteur-e et la victime, vous pouvez rediriger la victime vers un Centre de Prise en charge de Violences Sexuelles.

Le personnel dûment formé peut offrir à la victime aussi bien des soins médicaux qu'un soutien psychologique et effectuer un examen physique à des fins médico-légales. Une victime et une éventuelle personne de soutien peuvent également y être suivies par un-e psychologue. Les soins fournis par le CPVS sont gratuits pour la victime. 

Si la victime souhaite déposer plainte, la police peut être contactée par le CPVS. Il est important d’expliquer à la victime qu'il ne s'agit pas d'une obligation : même sans déposer plainte, une victime a droit à des soins médicaux et une aide psychologique. Dans le cas où la victime ne souhaite pas déposer plainte ou doute, les éléments de preuves recueillis sont alors conservés pendant une période convenue préalablement. Ces preuves peuvent être saisies lorsque la victime décide de déposer plainte plus tard. 

Le CPVS est accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Si les violences sexuelles ont eu lieu il y a moins d'une semaine, vous pouvez directement orienter la victime vers le CPVS ou le contacter par téléphone ou par e-mail. Si les violences sexuelles ont eu lieu il y a plus d'une semaine, il est préférable de prendre rendez-vous. 

Ce que peut offrir un CPVS à une victime dépend du moment où les violences sexuelles ont eu lieu. Par le biais de la recherche d'aide, vous pouvez obtenir plus d'informations en fonction de la situation concrète de la victime. 

Les coordonnées de tous les CPVS figurent sur la page de contact.
 

Conseils

Conseils à suivre lorsque vous entrez en contact avec une victime

Pour les victimes, le fait d'avouer ce qui leur est arrivé et de demander de l'aide constitue souvent un grand pas. En tant que professionnel-le, vous pouvez diminuer ce seuil en étant à l'écoute sans porter de jugement sur ce que dit la victime. Sur cette page, vous trouverez des conseils et des points d'attention qui peuvent vous aider.

Discuter les violences sexuelles dans un contexte médical

En tant que professionnel-le de la santé, vous êtes responsable du bien-être de votre patient-e. Pour permettre à une personne de partager des informations sensibles, comme des violences sexuelles, il convient d'établir un lien de confiance dans lequel la victime est au centre du processus et reste maître de la situation. 

Cela implique qu'en tant que professionnel-le, vous êtes à tout moment tenu-e de respecter l'autonomie de la victime : vous le faites, d'une part, en informant la victime de manière continue et correcte et, d'autre part, en indiquant clairement que la décision reste entre les mains de la victime. 

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le Manuel de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. Il apporte des réponses aux différentes questions que peuvent se poser les professionnel-le-s de la santé lorsqu'ils-elles prodiguent des soins aux victimes de violences sexuelles.

Risque de « victim blaming » et de victimisation secondaire

Lorsqu'une victime révèle avoir subi des violences sexuelles, il est important d'être attentif-ve à la manière dont vous réagissez et vous comportez à son égard. Une victime éprouve en effet souvent beaucoup de honte par rapport à ce qui s'est passé et est parfois aux prises avec un sentiment de culpabilité. Évitez d'alimenter davantage de tels sentiments. Ne posez donc pas de questions culpabilisantes telles que « Pourquoi étiez-vous juste là ? » ou « N'aviez-vous pas un peu bu ? ». 

Soyez à l'écoute de la victime : lorsqu'une victime se sent écoutée, entendue, sans être jugée, vous pouvez réduire le risque de victimisation secondaire

Agir de manière à conserver les traces

Orientez la victime le plus rapidement possible après les faits vers un CPVS. Après 72 heures, les possibilités de trouver des traces lors d'un examen médico-légal diminuent. Tenez compte de ce qui suit : 

  • Évitez tout contact physique avec la victime.
  • Ne lui offrez pas à boire et ne lui permettez pas de se rincer la bouche s'il y a eu un contact oral.
  • Si la victime a besoin d'aller aux toilettes, demandez-lui de recueillir son urine dans un petit pot à remettre au CPVS. Si la victime a utilisé une serviette hygiénique, il est conseillé de la ranger dans un sac en papier et l’apporter au CPVS.
  • Mettez les vêtements ou les draps dans un sac en papier et demandez à la victime de remettre le tout au CPVS. Dans tous les cas, évitez les sacs en plastique. Au CPVS, une victime peut recevoir des vêtements de rechange ou voir avec le personnel si quelqu'un peut lui en apporter.

Le secret professionnel contre le droit de parole 

En tant que professionnel-le, vous pouvez être tenu-e au secret professionnel. C'est essentiel étant donné la relation de confiance que vous établissez avec votre patient-e au cours du processus. 

Si vous êtes informé-e de violences sexuelles ou si vous décelez des signes indiquant que votre patient-e est (ou a été) victime de violences sexuelles, vous devez être en mesure d'aider cette personne au mieux de vos capacités. Cela vous obligera parfois à faire des choix difficiles, sans jamais perdre de vue la confiance du-de la patient-e ni votre propre éthique professionnelle. Cette situation est parfois source d'embarras pour agir.

Pour guider les médecins dans ce choix, l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes, l'Ordre des médecins et le professeur Tom Goffin de l'université de Gand ont mis au point un code de signalement accompagné d'un Manuel. Ces documents cherchent à répondre aux différentes questions que les professionnel-le-s peuvent se poser lors de la prise en charge de victimes de violences sexuelles et à les soutenir dans cette tâche.

Orienter vers d'autres organisations

Vers qui d’autres pouvez-vous orienter une victime ?

Outre la famille, les ami-e-s et autres personnes de confiance, il existe également plusieurs organisations qui, peuvent aider une victime, de manière anonyme ou non, ou lui prêter une oreille attentive :

  • Le numéro de Télé-Accueil, le 107, est joignable jour et nuit. Un appel téléphonique est totalement anonyme. Il est également possible de tchatter anonymement avec un bénévole de Télé-Accueil.

Des images intimes de la victime sont-elles diffusées sur Internet sans son consentement ? Sur le site web de l'Institut pour l'égalité des femmes et les hommes, vous trouverez des informations sur la manière de signaler ces faits à une plate-forme en ligne.

Sur le site web de victimes.cfwb.be, il est possible de rechercher, parmi les aides et services existants, une orientation adaptée aux besoins de la victime.

Avez-vous trouvé ces informations utiles ?

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